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jeudi 16 septembre 2010

Foutage de Gueule Politiquement Incorrect

Être ou ne pas être pris pour un con
La démocratie est une belle chose et je me demande comment nos dirigeants la considère.
J'ai toujours considéré que l'Assemblée Nationale était le lieu sacré de l'expression de la Démocratie et que si nous avions désigné des élus, c'était pour qu'ils puissent débattre et exprimer le désir et la volonté du peuple qu'ils représentent.

Sans être un expert en débats politiques ou autre considération, j'ai toujours cru que lorsque vous vouliez parler devant une assemblée, il valait mieux un semblant d'ordre et d'organisation, c'est à dire qu'il fallait s'inscrire pour avoir son tour de parole. Si on peut faire abstraction de ces prémisses lorsque l'on est une toute petite assemblée (moins de cinq par exemple), lorsqu'on dépasse la centaine de membres, il vaut mieux avoir un système qui permette de gérer les débats afin que chacun puisse s'exprimer.

Donc logiquement à l'Assemblée Nationale, il y a un Président de l'Assemblée Nationale qui règle le débat. Comme nous sommes dans une démocratie, il est élu. Par la majorité. jusqu'à présent tout va bien. Mais alors que ce passe-t-il lorsque ce Président décide dse suspendre les débats pour passer au vote ? Sommes nous toujours en démocratie, si le débat légitime des représentants du Peuple qui ont élu un Président, se voient interdits de tribune par ce même Président sous un prétexte quelconque ?
Cette aberration ressemble plus à un paradoxe qu'à une véritable expression de la démocratie.

Plaçons-nous du point de vue du Président : "je suis élu par les membres de l'Assemblée pour permettre le bon fonctionnement de cette Assemblée. Ma légitimité provient des fonctions que je dois remplir et du nombre de membres qui ont voté pour moi. Ma mission n'est pas liée uniquement à ceux qui ont voté pour moi mais à l'existence et aux besoins de fonctionnement de l'Assemblée. Ai-je vraiment le droit d'interrompre les débats de l'Assemblée pour pouvoir imposer un vote alors que la finalité, l'existence même de l'Assemblée sont de débattre sur ce qu'il y a à décider et voter ce qui a été débattu."

Le paradoxe est là : "Je m'appuie sur la légitimité de mon élection par l'Assemblée pour prendre une décision qui rend illégitime le fonctionnement de cette Assemblée."

Je me demande si j'ai bien tout compris.
Est-ce bien raisonnable ?

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