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mercredi 25 janvier 2012

Qui n'a pas envie de crêpes ?

En ces sombres périodes de courtes journées grises et pluvieuses, l'envie de soleil et de lumière me prend.
Surtout que le climat politique, économique porte plutôt à la morosité qu'à la franche hilarité des rencontres entre amis.

Pour réagir à ce type de contrariétés saisonnières et conjoncturelles, je ne résiste pas à l'envie de partager avec vous les écrits de Noam Chomsky sur les 10 stratégies manipulatrices que certaines personnes pourraient éventuellement envisager pour asseoir leur position...

PRESSENZA Boston, 21/09/10

1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l'attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.

3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité,délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? «Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans». Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles»

6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »

8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…

10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes.
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.

mercredi 4 janvier 2012

Bonne année

Que cette année 2012 vous apporte la satisfaction de vos besoins que 2011 vous a refusée.

Des besoins physiologiques dont la satisfaction est importante ou nécessaire pour la survie, ( Respirer – Boire et manger – Eliminer les déchets (urine, selles, sueur) – Bouger, avoir une activité, maintenir une bonne posture – Dormir, se reposer, se relaxer – Se vêtir et se dévêtir – Maintenir sa température – Etre propre, soigner et protéger son corps – être stimulé – Avoir une activité sexuelle.),

des besoins de protection et de sécurité physique et psychologique, (se sentir en sécurité psychologique - Etre protégé du danger physique – Etre protégé des menaces psychologiques – Etre délivré de la douleur – Avoir une certaine stabilité – Savoir faire des prévisions – Trouver les choses ordonnées.),

des besoins d’amour, appartenance – besoins d’ordre social ( d’affection, d’amitié – D’acceptation – De relations, de communications chaleureuses, d’écoute, d’échanges, de partages – D’approbation venant des autres, de compréhension – D’être avec ceux qu’on aime – D’être avec des compagnons, de faire partie d’un groupe – D’aide, de réconfort, d’assistance, de soutien – De tolérance, d’accueil de ma différence. Besoin d’estime de la part des autres : Reconnaissance – Considération – Admiration -Dignité – Importance, influence – Bonne réputation – Attention – Statut. ),

des besoins d’estime de soi, ( Besoin de se savoir utile, valorisé – De sens à sa propre valeur – D’autonomie – D’indépendance – De décider par soi-même – De liberté – D’identité – D’atteindre ses objectifs – D’acquérir des compétences – D’espace à soi – De calme – De solitude – De respect de soi, de son rythme physique ou intellectuel ),

des besoins de réalisation de soi, ( Développer son potentiel – Résoudre des problèmes complexes - Aider les autres à résoudre les problèmes - Accepter les conseils des autres - Acquérir de nouvelles connaissances – Affermir et affirmer ses valeurs – S’investir sur le plan religieux ou philosophique – Exercer sa créativité ).

Voilà les besoins que j'aimerais vous voir satisfaire en 2012.